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<title>Petit fragment catechistic</title>
<author key="Benoist, René (1521-1608)">René Benoist</author>
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<edition>OBVIL</edition>
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<name>François Lecercle</name>
<resp>Responsable d'édition</resp>
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<name>Clotilde Thouret</name>
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<name>Marie Saint Martin</name>
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<name>Nolwenn Chevalier</name>
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<publisher>Sorbonne Université, LABEX OBVIL</publisher>
<date when="2015"/>
<idno>http://obvil.sorbonne-universite.fr/corpus/haine-theatre/benoist_petit-fragment-catechistic_1579/</idno>
<availability status="restricted">
<licence target="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/"><p>Copyright © 2019 Sorbonne Université, agissant pour le Laboratoire d’Excellence «
Observatoire de la vie littéraire » (ci-après dénommé OBVIL).</p>
<p>Cette ressource électronique protégée par le code de la propriété intellectuelle
sur les bases de données (L341-1) est mise à disposition de la communauté
scientifique internationale par l’OBVIL, selon les termes de la licence Creative
Commons : « Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
3.0 France (CCBY-NC-ND 3.0 FR) ».</p>
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dérivée de cette ressource électroniques comportera le nom de l’OBVIL et surtout
l’adresse Internet de la ressource.</p>
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<p>Pas de Modification : l’OBVIL s’engage à améliorer et à corriger cette ressource
électronique, notamment en intégrant toutes les contributions extérieures, la
diffusion de versions modifiées de cette ressource n’est pas souhaitable.</p></licence>
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<bibl>René Benoist, <hi rend="i">Petit fragment catechistic</hi>,
<pubPlace>Paris</pubPlace>, <publisher>Poupy</publisher>, <date>1579</date>, p.
20-25.</bibl>
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<date when="1579"/>
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<div type="frontispiece">
<head rend="small">[FRONTISPICE]</head>
<p rend="center">PETIT <lb/> FRAGMENT <lb/> CATECHISTIC D'UNE PLUS <lb/>AMPLE CATECHESE DE
LA MA-<lb/> gie répréhensible <lb/>et des Magiciens, pris de<lb/> l’une des Catéchèses
<lb/>et Opuscules de M.<lb/> René Benoist Angevin, <lb/>Docteur en Théo-<lb/> logie et
Curé de Saint Eustache à Paris.<lb/>[J. Poupy, 1579]</p>
</div>
<div type="chapter">
<head type="main"><hi rend="i">Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la
science diabolique, opérante par philaphtie<note resp="editor">[NDE] Graphie
inhabituelle pour philautie, amour de soi-même. Le Dictionnaire de l’Académie
française, dans sa 1e éd. (1694), adopte la graphie « philavtie » et précise : « On
prononce <hi rend="i">Philaftie</hi> ».</note> et amour de soi-même contraire à la foi
opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu.</hi></head>
<head type="sub">Chapitre 16.</head>
<p><pb n="20" xml:id="p20"/>Comme un sage et prudent mari ne peut laisser sa bien-aimée épouse sans
plaisir et délectation, ains autant plus veut-il lui en donner que plus il l’aime n’en
recevant moins qu’il lui en donne : ainsi notre Dieu (époux de nos âmes) lequel nous
assure que son plaisir et délices sont d’être avec les hommes, lequel n’est un Dieu de
chagrin ni de tristesse, ains de toute et incompréhensible consolation et joie, nous
aimant plus que jamais n’a aimé sa femme, nous veut plus remplir de toute joie et
délectation, ayant bien montré combien il aime les âmes ses épouses pour lesquelles
souillées de péché, plus laide tache, <quote>« a volontairement et par un amour
incomparable épandu tout son précieux sang en la croix<pb n="21" xml:id="p21"/> ignominieuse afin de
les nettoyer (qui étaient autrement incurables), saner, et avoir belles et sans aucune
macule<note resp="editor">[NDE] Epître aux Ephésiens, V, 22-27 : <quote>« Que
les femmes le soient à leurs maris, comme au Seigneur ; / Car le mari est le chef de
la femme comme le Christ est le chef de l’église, lui, le sauveur du corps. / Mais
comme l’église est soumise au Christ, qu’ainsi es femmes le soient aussi en tout à
leurs maris. / Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’église et s’est livré
pour elle, / pour la sanctifier en la purifiant par la lustration d’eau avec parole, /
pour se présenter à lui-même cette église glorieuse, sans tache ni ride ni rien de
tel, mais sainte et sans reproche. »</quote></note> »</quote>, Ephésiens chap. 5. Mais aussi
comme un fidèle mari et lui-même ami autant que plus il aime sa femme, autant en est
(dit-il) plus jaloux, ne veut qu’elle prenne principalement plaisir et délectation qui
ravît et lie l’âme qu’en lui et avec lui : ainsi notre Dieu veut que nous quittions tous
autres plaisirs qu’en lui et avec lui. Ce que bien entendant Jésus Christ n’a eu rien tant
recommandé que l’obéissance de Dieu son père. Ce qu’a fait que contemnant les plaisirs
mondains et charnels, il a trouvé consolation et exaltation en la croix et affliction :
comme aussi ont fait tous ceux qui l’ont suivi. Au contraire Lucifer se plaisant et
contentant en l’amour de soi-même, a été privé de la consolation et communication de
l’amour de Dieu, lequel seul peut bien-heurer et contenter en tout plaisir et délectation.
Et pour cette cause étant réprouvé de Dieu, souverain plaisir, il a été fait malheureux,
quels il tâche faire tous ceux qui se laissent abuser par ses maudites suggestions ès
plaisirs mondains et charnels toujours dangereux, mais principalement pernicieux, les
jours des fêtes, quand la délectation de l’âme avec Dieu son époux, doit prévaloir les
voluptés corporelles cessantes, le corps et l’esprit ne pouvant aisément se réjouir
ensemble. C’est pourquoi il est écrit que <quote>« la personne qui ne sera affligée le
jour de la<pb n="22" xml:id="p22"/> fête périra »</quote><note resp="editor">[NDE] Lévitique, XXIII,
29.</note>. C’est aussi pourquoi les chrétiens ont toujours réprouvé et rejeté les
danses et jeux de récréation mondaine les jours des fêtes : comme au contraire Satan a
toujours fait exercer telles choses les jours des fêtes pour les profaner, obscurcir, et
blasphémer. Or on dit que le principal exercice des sorciers en leurs assemblées est la
danse : et ainsi les idolâtres dansaient à l’entour du veau, Exode 32<note resp="editor"
>[NDE] Le texte porte Exode 22, qu’il faut corriger en 32 pour trouver la référence au
veau d’or.</note>, comme aussi quand ils voulaient apaiser leurs Dieux, Idoles et
diables et obtenir quelque chose d’eux ils proposaient publiquement des jeux de théâtres,
comme il appert ès leçons des matines de la fête de monsieur saint Michel<note
resp="editor">[NDE] Les leçons de matines sont les fragments de l’Ecriture ou des Pères
que l’on lit pendant l’office la veille ou le matin d’une fête. Nous n’avons pas
identifié cette leçon de la saint Michel. </note>. Or pour bien entendre cela, il est
bon de noter que tous les anciens Chrétiens, tant de l’Eglise, que de la police, et même
du peuple, ont eu en grande détestation tels jeux, comme il appert par des traités faits
spécialement contre iceux par saint Cyprien<note resp="editor">[NDE] Saint Cyprien de
Carthage, <hi rend="i">De spectaculis</hi>, texte établi et traduit par A. Boulanger,
Paris, 1933. Ce traité, d’attribution douteuse, a été également attribué à son
contemporain Novatien. Lambert Daneau en a publié une traduction française en 1566
(s.l.) : <hi rend="i">Deux Traittez de S. C. Cyprian… l’un contre les jeux et joueurs de
cartes et de dez, l’autre par lequel il monstre que l’homme chrestien ne doit voir ni
assister à aucuns jeux de battelage ni aux spectacles publics… le tout mis en français
par L. Daneau</hi>… </note>, Tertullien<note resp="editor">[NDE] Tertullien, <hi
rend="i">De spectaculis</hi>, éd., trad. et comm. M. Turcan, Paris, Ed. du Cerf,
« Sources chrétiennes », 1986.</note>, et plusieurs autres : mais signamment ce grand
docteur Gerson, après avoir écrit prolixement contre <hi rend="i">Roman de la
Rose</hi><note resp="editor">[NDE] Jean de Gerson, théologien et chancelier de l’Eglise
de Paris, publia en 1402 un <hi rend="i">Traité contre le Roman de la Rose</hi> (<hi
rend="i">Tractatus contra Romantiam de Rosa, qui ad illicitam venerem et libidinosum
amorem utriusque status homines quodam libello excitabat</hi>). Aux critiques de
Christine de Pisan, qui reprochait au roman son style grossier et son discours misogyne,
Gerson ajoute le manque de respect pour la religion et la satire anticléricale de Jean
de Meung, exprimant son dégoût pour la littérature romanesque. Voir <hi rend="i">Le
Débat sur "Le Roman de la rose", Christine de Pisan</hi>, Jean Gerson, Jean de
Montreuil, Gontier et Pierre Col, éd. Eric Hicks, Paris, Honoré Champion, 1977.</note>,
ajoute cinq conclusions, contre les jeux des sots qui se font ès jours des fêtes à Paris,
où entre autres choses il dit, <quote>« que ceux qui favorisent à tels jeux pèchent
mortellement, se montrant être plus infidèles et Païens, que Chrétiens<note
resp="editor">[NDE] Il s’agit d’une paraphrase du début du texte cité juste
après.</note> »</quote>. Son texte est tel que s’ensuit.</p>
<p rend="center"><hi rend="sc">Le texte dudit Gerson en</hi> la quatrième partie, au titre
du jeu des sots, qui a accoutumé d’être fréquenté communément. <lb/>Conclusion V.</p>
<p><pb n="23" xml:id="p23"/><quote>« Empêcher convenante provision et remède en tels maux, serait pécher
mortellement, et se rendre suspect d’être mauvais Chrétien, et perfide enfant des
Païens : cela se pourrait prouver par la sainte écriture et saints Docteurs, qui
reprennent telles choses mauvaises et abominables faites les jours des fêtes, comme
idolâtries, et maudites vanités : et si quelqu’un dit, que telles choses ne sont que jeu
et récréation, écoute une brève réponse, qui est un proverbe commun très véritable et
digne d’être observé : il ne se faut jamais jouer à la foi, à l’œil, ni à la renommée.
Grâce et bénédiction à tous ceux qui tâcheront à remédier à tel mal, chacun selon son
pouvoir<note resp="translator">[NDT] « Scienter impedire convenientem provisionem
supra dictis malis esset mortaliter peccare: et se suspectum reddere: se malum esse
christianum, et perfidum paganorum filium. Omne hoc probaretur per sanctam scripturam
et doctores : mala talia et abominabilia festa expresse reprehendentes sicut
idolatrias et maledictas vanitates. Et si aliquis dicat ibi dumtaxat ludum esse et
recreationem. Audi responsum breve per vulgatum proverbium verissimum et observandum.
Non jocari debet quaecumque anima cum fide, oculo et bona fama : nec laedatur ullo
fides, oculus aut fama ludo. Gratiae laus et benedictio sit omnibus illis qui remedium
ponere nitent unusquisque secundum vires suas », <hi rend="i">Quinque conclusiones
magistri Joannis Gerson super ludo stultorum edit (?) fieri solito</hi>, in <hi
rend="i">Quarta ert nuper conquisita pars operum Joannis de Gerson</hi>, 1518,
«quinta conclusio», f. DD1 v°. Le texte donne «Adjocari debet…», erreur manifeste
corrigée en « Non jocari debet… » dans l’éd. des <hi rend="i">Opera Omnia</hi> de
Gerson, procurée par L.E. Dupin, Anvers, 1706, tome 3, col. 310. Benoist doit traduire
lui-même car nous n’avons repéré aucune traduction française disponible à
l’époque.</note> »</quote>.</p>
<p>Voilà la résolution de ce grand personnage monsieur Gerson conformément à tous les
anciens Docteurs saints, desquels qui voudra voir au long la sentence touchant telles
impures impiétés, comme aussi touchant les autres débauches, danses, folies, ivrogneries,
momeries, et semblables bacchanales, accoutumées méchamment et scandaleusement, d’être
commises les jours des fêtes, lise les lieux ci après notés, savoir est :</p>
<p>Chrysostome, t. 2, <hi rend="i">Homélie</hi> 38 in 2 Matthoei. Ubi docet quales sunt
Theatralium mores<note resp="editor">[NDE] Où il montre quels sont les moeurs pratiquées
au théâtre.</note>.</p>
<p>Chrysostome, <hi rend="i">Homélie</hi> 49<note resp="editor">[NDE] Le texte porte 499, ce
qui est manifestement une erreur d’impression.</note> et <hi rend="i">Homélie</hi> 69 in
11. cap. Matthoei. Ibi docet quod theatralium chorus omnium malorum est origo<note
resp="editor">[NDE] Il y montre que la danse pratiquée sur les théâtres est l’origine de
tous les maux.</note>.</p>
<p>Chrysostome, t. 3, <hi rend="i">Homélie</hi> 42 in cap. 19 Actorum apostolorum. Ibi docet
quod in theatris omnia sunt contraria honestati et pietati<note resp="editor">[NDE] Il y
montre que dans les théâtres, tout est contraire à la piété et à
l’honnêteté.</note>.</p>
<p><pb n="24" xml:id="p24"/>Chrysostome, t. 5, <hi rend="i">Homélie</hi> 8 <hi rend="i">de
penitentia.</hi> Vide pulchra.</p>
<p>Chrysostome <hi rend="i">ad populum Antiochenum, Homélie</hi> 15 cap. 62.</p>
<p>Item, t. 1, <hi rend="i">Homélie</hi> 1.</p>
<p>Cyprianum libro 2, Epistula 2.</p>
<p><hi rend="i">De consecratione distincta</hi><note resp="editor">[NDE] Saint Cyprien,
Epître 61 à Euchratius.</note>, 1. cap. Qui die solennij praetermisso Ecclesiae conventu
ad spectacula vadit, excommunicetur : Ex Concilio Carthaginensi 4<note resp="editor">[NDE]
Celui qui, le jour des réjouissances, néglige le rassemblement de l’Eglise pour se
rendre au spectacle, qu’il soit excommunié. Décision du Concile de Carthage,
4.</note>.</p>
<p><hi rend="i">De consecratione distincta</hi>, 2. cap., Pro dilectione tua consulendum me
existimasti, etc<note resp="editor">[NDE] Tu as estimé que je devais te donner conseil en
faveur de ton amour.</note>.</p>
<p>C. de feriis. l. dies festos maiestati altissimae dicatos, nullis volumus voluptatibus
occupari : nihil eodem die sibi vendicet scena theatralis, Circense certamen, aut
foeminarum lachrymosa spectacula<note resp="editor">[NDE] Chapitre au sujet des fêtes :
que les jours fériés consacrés à la majesté suprême, nous voulons qu’ils ne soient
occupés d’aucun plaisir; ce même jour la scène théâtrale ne réclamera rien pour elle, ni
le combat du cirque ou les spectacles pleins de larmes des femmes.</note>.</p>
<p>Tertullianum <hi rend="i">de spectaculis</hi> libro.</p>
<p>Augustinum lib. 2 <hi rend="i">de civitate Dei</hi>, t. 9 <hi rend="i">de chordis</hi>,
t. 10, Homélie 21.</p>
<p>Summe listas in vocabulis ludus, iocus, et Histrio Theatrum mundi<note resp="editor"
>[NDE] Surtout, les listes, aux entrées « ludus », « jocus », « Histrio », « Theatrum
mundi ».</note>.</p>
<p>Valerium Maximum libro 2.</p>
<p>Alexandrum ab Alexandro, lib. 5 cap. 8, lib. 6 cap. 19.</p>
<p>Plinium lib. 36 <hi rend="i">Historiae naturalis</hi>.</p>
<p>Aristotelem libro 4 <hi rend="i">Aethica</hi>.</p>
<p>Polydorum <hi rend="i">de Inventoribus</hi>, libro 2 cap. 13, lib. 3 cap. 13.</p>
<p>Concilium 6 Constantinopolitanum, Canon 51.</p>
<p>Carthaginiense 3. Canon, 11. Laodicense, Canon 24.</p>
<p><hi rend="i">De consecratione distincta</hi>, 2. cap., Pro dilectione: docetur
Histrionibus communionem esse denegandam<note resp="editor">[NDE] On montre que la
communion doit être refusée aux histrions.</note>.</p>
<p>D. Gersonem parte 4. titulo, <hi rend="i">de ludo stultorum</hi><note resp="editor">[NDE]
<hi rend="i">Au sujet du jeu des sots</hi> (représentations farcesques à l’occasion de
la « fête des fous »).</note>.</p>
<p>Vide omnes Historiographos, et comperies ludos theathrales, inventos, et propositos esse
propter idolarum cultum<note resp="editor">[NDE] Voir tous les historiographes : vous
trouverez que les jeux théâtraux ont été inventés et instaurés pour le culte des
idoles.</note>.</p>
<p/>
<p><pb n="25" xml:id="p25"/>Nous ne lisons quasi aucun des Anciens, qui ait parlé de cette matière, qui
ne reprenne beaucoup tels jeux : lesquels je suis aussi certain que les magistrats
Chrétiens n’approuvent aucunement, ains étant chargés du pesant faix d’une si grande
police, les permettent seulement, comme nous avons vu les prêches des hérétiques et
bordeaux<note resp="editor">[NDE] « Bordeau »: bordel.</note> publics être permis, en
intention d’éviter plus grands maux : mais toutefois s’il fallait permettre le mal, il me
semble du tout intolérable que ce soit sous le titre de la Passion, comme il ne serait
loisible et ne devrait être permis aux femmes débauchées, se titrer de la confrérie de la
très sacrée et très pure vierge Marie mère de Dieu. De quoi qui me demanderait mon avis,
en conscience je dirais sous correction de meilleur avis, qu’il me semble avec monsieur
Gerson, que ceux qui ne s’opposent à tels scandales, et blasphèmes de la religion
Chrétienne pèchent : Et me semble que l’Evêque est tenu d’ôter la confrérie, plutôt que
permettre telles choses si contraires marcher ensemble : comme aussi il n’est raisonnable
de faire dire Messes d’un si vilain gain, ne de recevoir telles gens à l’offrande, ni à la
sainte Communion. Voilà ce que m’en semble, sans avoir en intention d’offenser, diffamer
ou irriter personne. Je ne craindrai toutefois de dire et affirmer que de mon temps et
demeure à Paris, ville beaucoup libertine et toutefois couverte d’une grande apparence et
montre de la religion Catholique en <pb n="26" xml:id="p26"/>cérémonies externes, je n’y en remarque
chose plus professant le paganisme et blasphématrice contre Jésus Christ et sa très
mémorable passion que les jeux, lesquels je désirerais que ceux de notre université
eussent plus raisonnablement et louablement condamnés et fuis que imités ou tolérés les
jours des saints Dimanches et autres fêtes solennelles principalement.</p>
</div>
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